EOL se positionne comme une PME qui fait des gros deals
EOL affiche des positions fortes en immobilier logistique où le conseil réalise une part de marché de 20 % mais aussi en immobilier de commerce. Aujourd’hui, le broker profite de la redistribution des cartes sur le marché du conseil pour se diversifier en bureau. Entretien avec Laurent Sabatucci, président-fondateur d’EOL…
Business Immo: Quels sont les résultats d’EOL ? Et quelles sont vos lignes de métier ?
Laurent Sabatucci : En 2010, EOL a réalisé un chiffre d’affaires de 6,2 M€, contre 7 M€ en 2009 pour un effectif de 40 personnes et six bureaux en France. 2011 paraît mieux orientée du point de vue des résultats. Nous sortons de trois ans de crise. Depuis six mois, nous avons recruté dix personnes, dont beaucoup sont issues du monde de la distribution, créant des ponts entre le commerce et la logistique. Nous sommes repartis dans une dynamique de développement avec une hausse de chiffre d’affaires qui devrait atteindre 15 % cette année. Ce chiffre d’affaires se ventile de la façon suivante : 30 % pour la logistique de plus de 10 000 m², 45 % pour les locaux d’activités, 15 % pour le commerce et 10 % pour l’investissement. Une répartition qui devrait évoluer dans les deux ans qui viennent. En effet, EOL entend se développer sur le secteur de l’investissement Nous enregistrons déjà pour 100 M€ de transactions sous promesse. C’est un axe stratégique de développement qui devrait représenter 20 % de notre chiffre d’affaires.
BI: Comment vous positionnez-vous dans un marché de brokers en voie de consolidation ?
LS: EOL se positionne comme une PME qui fait des gros deals. Notre option est de prendre le marché par le haut en se spécialisant par type d’actifs et avec une approche technique. En logistique, nous réalisons une part de marché de plus de 20 % à la location et dans les clés-en-main. En commerce, EOL a été, par exemple, le conseil exclusif de BUT en auditant l’ensemble de leur réseau. La redistribution des cartes au sein des conseils ne nous inquiète pas. Bien au contraire. Elle devrait nous offrir des opportunités en termes de recrutements de nouveaux profils nécessaires pour assurer notre développement.
BI: Quid du bureau, à la location et à l’investissement ? Et du commerce ?
LS: C’est une piste de réflexion. Je m’interroge, en effet, sur la diversification portant sur des bureaux situés en première couronne parisienne. Nous sommes en passe de structurer nos équipes dans ce sens. Il n’est pas impossible d’envisager une joint-venture avec un spécialiste du bureau pour accroître notre force de frappe. Nous entendons suivre, dans le bureau, la même dynamique que celle engagée dans le commerce. En commerce, nous sommes devenus en quelques années l’un des acteurs principaux sur le marché du retail park en France. En terme de grandes opérations, EOL propose à une clientèle composée à 80 % d’enseignes nationales, plus de 200 000 m² répartis sur 12 programmes. Nous bénéficierons pleinement de notre positionnement dans le renouveau des entrées de villes.
Source : Business Immo
Date : 22/06/2011