Interview de Laurent SABATUCCI lors du Gala du Supply Chain Management 2017 sur la thématique de l'intelligence artificielle dans le secteur de la Supply Chain

Thématique : Intelligence artificielle, robotisation, digitalisation, automatisation et mécanisation dans la Supply Chain, l'immobilier logistique ...


Dans l’industrie, de nombreuses tâches ont progressivement été remplacées par des robots. En sera-t-il de même dans la Supply Chain ?

Laurent SABATUCCI : "EOL est un acteur majeur de l'immobilier pour la logistique et l'industrie, à ce titre, on est un observateur un peu privilégié des tendances. Il est vrai que depuis 3 / 4 ans, il y a une tendance de fond de l'automatisation et de la mécanisation. A peu près de 70% des projets que nous traitons intègrent non pas des solutions de robotisation mais plutôt des systèmes d'automatisation et mécanisation. Ce que l'on va trouver c'est bien souvent des outils qui permettent d'automatiser le stockage, des procédés qui permettent de faire du Goods-To-Man. On n'est pas encore à la robotisation comme elle existe dans l'industrie, parce que la robotisation c'est souvent dans l'industrie des tâches répétitives et c'est plus compliqué à mettre en œuvre dans la logistique "
 

Si dans le futur, les tâches confiées à des robots se développent, quels impacts identifiez-vous sur les plates-formes logistiques ?

Laurent SABATUCCI : "Le premier impact est l'amélioration de la productivité, il est vrai que cette automatisation, cette robotisation au sens large permet d'accélérer les flux et permet de rendre la logistique plus productive et de répondre aux problématiques du e-commerce et du multi-canal. Ensuite il y a des impatcs immobiliers, un impact de gain de place, on va pouvoir produire plus sur un espace plus petit, en ayant des bâtiments plus hauts, des allées plus étroites, donc optimiser l'espace. Et enfin il y aura certainement un impact fiscal que l'on oublie souvent, le régime fiscal des sites industriels et automatisés n'est pas le même que celui des entrepôts traditionnels"
 

Dans les années 1990, nous parlions de mécanisation, puis, dans les années 2000 d’automatisation, maintenant de robotisation. Vos clients ressentent-ils cette évolution et s’agit-il d’une tendance de fond ?

Laurent SABATUCCI : "Nous sommes encore au début de la robotisation, presque tous les dossiers intègrent de l'automatisation et de la mécanisation, la robotisation qui consisterait à avoir des machines capables de s'adapter à des process qui évoluent en permanence, on y est pas encore, il y a quelques exemples mais la majorité des projets n'intègre pas véritablement de la robotisation. Cela va certainement se développer dans les années à venir mais nous ne le voyons pas encore dans nos projets. Dans tous les cas cette accélération du flux et de la productivité va tout de même poser un problème de fond qui est : où vont aller tous ces flux et comment on va gérer cette sortie de l'entrepôt logistique qui va être plus productive, plus rapide ... il va donc falloir les gérer, les traiter et pouvoir livrer le dernier kilomètre ? Le robot aujourd'hui n'est pas encore la réponse diffusée sur le marché."

Interview réalisée par Julien MERALI (Responsable Communication Agora Fonctions)
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