Logistique : un robot peut en cacher un autre
La logistique fait de plus en plus appel à des technologies d’automatisation ou de robotisation des tâches. La différence entre les deux approches est essentielle. L’automatisation a pour objectif de faire effectuer par une machine des opérations sans l’intervention d’un opérateur. C’est par exemple le cas des machines d’emballage ou des trieurs de commandes, dont le développement rapide dans les entrepôts témoigne d’une tendance de fond.
L’automatisation est déjà très développée dans les entrepôts, notamment dans le secteur de la logistique e-commerce.
La robotisation répond à des technologies différentes. Il s’agit là d’automates dotés de capteurs recueillant différentes informations permettant de s’adapter en fonction de leur environnement.
Nous sommes ici face à une évolution majeure de la logistique, illustrée par différents exemples récents.
La technologie « goods-to-man », notamment développée par Scallog, a pour objectif de déplacer les étagères de préparation de commandes vers un opérateur et non l’inverse. Mise en place chez BSL, prestataire logistique de L’Oréal, cette technologie permet à des petits robots de s’insérer sous les meubles de picking et de les déplacer vers un opérateur fixe qui effectue alors le prélèvement. Le prestataire logistique Viapost, filiale de Geopost a également fait le choix de cette technologie « goods-to-man », ainsi que tout récemment le prestataire IDEA pour l’entrepôt de petites pièces détachées Airbus à Nantes.
Cette technologie est inspirée de celle utilisée par Amazon, qui a choisi dès 2012 d’acquérir la société Kiva Systems renommée Amazon Robotics, concepteur de robots pour la logistique. 30 000 robots Kiva ont déjà été installés dans 13 fulfillment centers du géant de l’e-commerce.
Les avantages de cette technologie, mis en avant par Amazon, sont multiples. Tout d’abord, en se déplaçant assez rapidement (5,5 km / h), les robots améliorent la productivité de la préparation de commandes, les coûts de préparation, mais aussi les délais de livraison aux clients. Les études montrent que le potentiel de réduction du coût est de 20 à 40%. La robotisation permet aussi de réduire un effet de la préparation de commandes souvent mis en avant, la distance parcourue par les opérateurs et donc la pénibilité du travail. L’image d’Amazon s’était progressivement ternie en découvrant que chaque préparateur de commandes parcourait dans l’entrepôt entre 15 et 25 kilomètres par jour. Le robot mis en place permet ainsi de répondre positivement à cette problématique, spécifique à la logistique e-commerce. Le robot permet aussi d’augmenter plus facilement l’amplitude horaire, pouvant sans soucis fonctionner sur des plages élargies.
Une autre technologie, encore émergente, mais promise à un avenir certain, est celle permettant d’effectuer les inventaires. Coût souvent important et générant peu de valeur ajoutée, l’inventaire constitue sans aucun doute un des potentiels de recherche de solutions de robotisation.
La solution développée par Hardis est celle d’un drone, qui peut par exemple effectuer des inventaires permanents la nuit. L’organisme allemand de recherche Fraunhofer Institut, bien connu pour ses nombreuses innovations logistiques, travaille sur ce même sujet.
La société canadienne 4D Retail Technology étudie un robot monté sur un Segway, qui va parcourir des allées de magasin et communiquer un certain nombre de données concernant le nombre et le rangement des produits.
La robotisation dans les entrepôts touche aussi à la préparation de commandes au colis. La société allemande Witron a ainsi mis en service en France son second entrepôt robotisé pour E.Leclerc. Après le site de Scapalsace, c’est celui de la Scapest à Châlons-en-Champagne qui a été réalisé afin de préparer les commandes magasins et notamment le picking au colis. D’autres solutions, permettant notamment de robotiser les chariots de manutention, sont développées par la société Balyo.
Une autre application, qui répond à de nombreuses problématiques de contrôle est celle du robot de surveillance, qui va permettre de communiquer des informations aux agents de surveillance, en se déplaçant dans l’entrepôt. La société EOS Innovation s’est spécialisée sur ce segment.
Si le robot trouve dans l’entrepôt de nombreuses applications, il est aussi promis à un grand avenir en dehors de l’entrepôt. Ainsi, la société Starship a mis au point un robot livreur, qui fonctionne dans un rayon de 5 km. Des tests sont actuellement en cours en Grande-Bretagne, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis.
Si l’on y ajoute la livraison par drones, qui commence à trouver des applications opérationnelles dans l’acheminement de médicaments ou de produits sanguins, notamment au Rwanda, nous constatons que les champs d’opportunités dans la robotisation de la logistique sont multiples.
Réduire la pénibilité du travail a déjà été l’objectif de la robotisation dans l’industrie. Ce sera aussi le but recherché en installant ces appareils autonomes dans la Supply Chain.
"Droits de reproduction, de présentation et d'adaptation réservés © EOL"
Photo : droits réservés EOL
L’automatisation est déjà très développée dans les entrepôts, notamment dans le secteur de la logistique e-commerce.
La robotisation répond à des technologies différentes. Il s’agit là d’automates dotés de capteurs recueillant différentes informations permettant de s’adapter en fonction de leur environnement.
Nous sommes ici face à une évolution majeure de la logistique, illustrée par différents exemples récents.
La technologie « goods-to-man », notamment développée par Scallog, a pour objectif de déplacer les étagères de préparation de commandes vers un opérateur et non l’inverse. Mise en place chez BSL, prestataire logistique de L’Oréal, cette technologie permet à des petits robots de s’insérer sous les meubles de picking et de les déplacer vers un opérateur fixe qui effectue alors le prélèvement. Le prestataire logistique Viapost, filiale de Geopost a également fait le choix de cette technologie « goods-to-man », ainsi que tout récemment le prestataire IDEA pour l’entrepôt de petites pièces détachées Airbus à Nantes.
Cette technologie est inspirée de celle utilisée par Amazon, qui a choisi dès 2012 d’acquérir la société Kiva Systems renommée Amazon Robotics, concepteur de robots pour la logistique. 30 000 robots Kiva ont déjà été installés dans 13 fulfillment centers du géant de l’e-commerce.
Les avantages de cette technologie, mis en avant par Amazon, sont multiples. Tout d’abord, en se déplaçant assez rapidement (5,5 km / h), les robots améliorent la productivité de la préparation de commandes, les coûts de préparation, mais aussi les délais de livraison aux clients. Les études montrent que le potentiel de réduction du coût est de 20 à 40%. La robotisation permet aussi de réduire un effet de la préparation de commandes souvent mis en avant, la distance parcourue par les opérateurs et donc la pénibilité du travail. L’image d’Amazon s’était progressivement ternie en découvrant que chaque préparateur de commandes parcourait dans l’entrepôt entre 15 et 25 kilomètres par jour. Le robot mis en place permet ainsi de répondre positivement à cette problématique, spécifique à la logistique e-commerce. Le robot permet aussi d’augmenter plus facilement l’amplitude horaire, pouvant sans soucis fonctionner sur des plages élargies.
Une autre technologie, encore émergente, mais promise à un avenir certain, est celle permettant d’effectuer les inventaires. Coût souvent important et générant peu de valeur ajoutée, l’inventaire constitue sans aucun doute un des potentiels de recherche de solutions de robotisation.
La solution développée par Hardis est celle d’un drone, qui peut par exemple effectuer des inventaires permanents la nuit. L’organisme allemand de recherche Fraunhofer Institut, bien connu pour ses nombreuses innovations logistiques, travaille sur ce même sujet.
La société canadienne 4D Retail Technology étudie un robot monté sur un Segway, qui va parcourir des allées de magasin et communiquer un certain nombre de données concernant le nombre et le rangement des produits.
La robotisation dans les entrepôts touche aussi à la préparation de commandes au colis. La société allemande Witron a ainsi mis en service en France son second entrepôt robotisé pour E.Leclerc. Après le site de Scapalsace, c’est celui de la Scapest à Châlons-en-Champagne qui a été réalisé afin de préparer les commandes magasins et notamment le picking au colis. D’autres solutions, permettant notamment de robotiser les chariots de manutention, sont développées par la société Balyo.
Une autre application, qui répond à de nombreuses problématiques de contrôle est celle du robot de surveillance, qui va permettre de communiquer des informations aux agents de surveillance, en se déplaçant dans l’entrepôt. La société EOS Innovation s’est spécialisée sur ce segment.
Si le robot trouve dans l’entrepôt de nombreuses applications, il est aussi promis à un grand avenir en dehors de l’entrepôt. Ainsi, la société Starship a mis au point un robot livreur, qui fonctionne dans un rayon de 5 km. Des tests sont actuellement en cours en Grande-Bretagne, en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis.
Si l’on y ajoute la livraison par drones, qui commence à trouver des applications opérationnelles dans l’acheminement de médicaments ou de produits sanguins, notamment au Rwanda, nous constatons que les champs d’opportunités dans la robotisation de la logistique sont multiples.
Réduire la pénibilité du travail a déjà été l’objectif de la robotisation dans l’industrie. Ce sera aussi le but recherché en installant ces appareils autonomes dans la Supply Chain.
"Droits de reproduction, de présentation et d'adaptation réservés © EOL"
Photo : droits réservés EOL