Les entrepôts ont leur atlas
Le ministère de l’environnement a publié récemment un atlas des entrepôts et aires logistiques en France. Cette étude effectuée par le service de l’observation et des statistiques constitue un intéressant panorama du secteur et est riche en données géographiques et économiques.
Le chiffre total du parc d’entrepôts en France dépend largement du seuil minimal considéré. Cette étude nous annonce un chiffre de 78 millions de m² pour les entrepôts de plus de 5 000 m², mais surtout 64 millions de m² pour les entrepôts de plus de 10 000 m².
Pourtant, le nombre d’entrepôts répertoriés pour le segment de 5 à 10 000 m² (2 020 immeubles) est presque identique à celui du segment de plus de 10 000 m² (2 412 immeubles).
La surface moyenne d’un entrepôt de 5 à 10 000 m² est de près de 7 000 m² alors que la surface moyenne de la tranche supérieure à 10 000 m² est de 26 500 m².
Nos propres recensements permettent de conclure qu’il y a environ 1 000 immeubles de plus de 10 000 m² sur les 4 marchés principaux de Lille, Paris, Lyon, Marseille, pour une surface globale de 25 millions de m².
L’analyse sur les occupants de ces entrepôts montre que 31% d’entre eux sont exploités par des sociétés de transport et de logistique, donc pour le compte de tiers. Ce chiffre représente donc, en nombre d’entrepôts, le taux d’externalisation logistique en France. Mais il est probable qu’en surface, ce chiffre soit un peu plus élevé, les prestataires exploitant souvent des sites plus importants.
Une des principales informations relevées dans ce rapport est que la première région française pour l’immobilier logistique n’est pas l’Ile-de-France, mais les Hauts-de-France, avec certes des chiffres très proches, de respectivement 12,5 et 12,7 millions de m². Viennent ensuite Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est. Ces 4 régions représentent 57% du parc français d’entrepôts.
La cartographie ne met pas nécessairement en valeur la dorsale « Lille-Paris-Lyon-Marseille », qui est pourtant représentée dans toutes les études sur le sujet depuis des années. Elle montre plutôt un fort déséquilibre entre les moitiés nord et sud de la France. Près des deux-tiers des entrepôts sont situés au-dessus d’une ligne Nantes-Dijon-Mulhouse. On y constate une très forte concentration des entrepôts dans le bassin parisien et le Nord, mais aussi une multipolarité d’aires logistiques significatives dans l’Ouest et dans l’Est. La moitié sud de la France est représentée sur cette cartographie par un pôle très dominant autour de Lyon et 3 centralités majeures autour de Marseille, Bordeaux et Toulouse.
Cette étude met en valeur le développement très relatif de la logistique autour des deux grands ports de Marseille et du Havre. Il est ainsi intéressant de constater que les zones géographiques autour de ces deux principaux ports (environ 50 km) ne représentent chacune, en superficie, qu’environ 2% des entrepôts du territoire français. Ces chiffres montrent la marge progression considérable autour de ces deux portes d’entrée de la logistique en France.
L’emploi dans le secteur des entrepôts et plates-formes logistiques est analysé dans cette étude. Le chiffre annoncé, certes inférieur à celui mis en exergue dans les travaux de France Logistique 2025, est de 603 000. Mais ce chiffre ne prend pas en compte de nombreuses catégories d’emplois : emplois intérimaires, certaines catégories comme les emplois administratifs et surtout l’ensemble des métiers du transport. Ce chiffre de 603 000 est donc logiquement inférieur à celui de 1,8 million annoncé dans le rapport France Logistique 2025.
Ces données factuelles sont à mettre en perspective avec le document cadre pour une Stratégie Nationale France 2025, qui fixe de nombreux objectifs à 10 ans et notamment celui-ci : Renforcer les plates-formes logistiques pour faciliter les mutualisations et améliorer l’efficacité et l’acceptabilité des activités logistiques. Le développement de la « plateformisation » logistique nécessite des données d’observation, d’où l’importance de ce panorama, mais aussi une stratégie de développement des infrastructures et des efforts, sur le plan national et régional.
Publication : Mars 2017
Source : Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer / Le Service de l'Observation et des Statistiques (SOeS)
Lien : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/2669/1987/atlas-entrepots-aires-logistiques-france-2015.html
Le chiffre total du parc d’entrepôts en France dépend largement du seuil minimal considéré. Cette étude nous annonce un chiffre de 78 millions de m² pour les entrepôts de plus de 5 000 m², mais surtout 64 millions de m² pour les entrepôts de plus de 10 000 m².
Pourtant, le nombre d’entrepôts répertoriés pour le segment de 5 à 10 000 m² (2 020 immeubles) est presque identique à celui du segment de plus de 10 000 m² (2 412 immeubles).
La surface moyenne d’un entrepôt de 5 à 10 000 m² est de près de 7 000 m² alors que la surface moyenne de la tranche supérieure à 10 000 m² est de 26 500 m².
Nos propres recensements permettent de conclure qu’il y a environ 1 000 immeubles de plus de 10 000 m² sur les 4 marchés principaux de Lille, Paris, Lyon, Marseille, pour une surface globale de 25 millions de m².
L’analyse sur les occupants de ces entrepôts montre que 31% d’entre eux sont exploités par des sociétés de transport et de logistique, donc pour le compte de tiers. Ce chiffre représente donc, en nombre d’entrepôts, le taux d’externalisation logistique en France. Mais il est probable qu’en surface, ce chiffre soit un peu plus élevé, les prestataires exploitant souvent des sites plus importants.
Une des principales informations relevées dans ce rapport est que la première région française pour l’immobilier logistique n’est pas l’Ile-de-France, mais les Hauts-de-France, avec certes des chiffres très proches, de respectivement 12,5 et 12,7 millions de m². Viennent ensuite Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est. Ces 4 régions représentent 57% du parc français d’entrepôts.
La cartographie ne met pas nécessairement en valeur la dorsale « Lille-Paris-Lyon-Marseille », qui est pourtant représentée dans toutes les études sur le sujet depuis des années. Elle montre plutôt un fort déséquilibre entre les moitiés nord et sud de la France. Près des deux-tiers des entrepôts sont situés au-dessus d’une ligne Nantes-Dijon-Mulhouse. On y constate une très forte concentration des entrepôts dans le bassin parisien et le Nord, mais aussi une multipolarité d’aires logistiques significatives dans l’Ouest et dans l’Est. La moitié sud de la France est représentée sur cette cartographie par un pôle très dominant autour de Lyon et 3 centralités majeures autour de Marseille, Bordeaux et Toulouse.
Cette étude met en valeur le développement très relatif de la logistique autour des deux grands ports de Marseille et du Havre. Il est ainsi intéressant de constater que les zones géographiques autour de ces deux principaux ports (environ 50 km) ne représentent chacune, en superficie, qu’environ 2% des entrepôts du territoire français. Ces chiffres montrent la marge progression considérable autour de ces deux portes d’entrée de la logistique en France.
L’emploi dans le secteur des entrepôts et plates-formes logistiques est analysé dans cette étude. Le chiffre annoncé, certes inférieur à celui mis en exergue dans les travaux de France Logistique 2025, est de 603 000. Mais ce chiffre ne prend pas en compte de nombreuses catégories d’emplois : emplois intérimaires, certaines catégories comme les emplois administratifs et surtout l’ensemble des métiers du transport. Ce chiffre de 603 000 est donc logiquement inférieur à celui de 1,8 million annoncé dans le rapport France Logistique 2025.
Ces données factuelles sont à mettre en perspective avec le document cadre pour une Stratégie Nationale France 2025, qui fixe de nombreux objectifs à 10 ans et notamment celui-ci : Renforcer les plates-formes logistiques pour faciliter les mutualisations et améliorer l’efficacité et l’acceptabilité des activités logistiques. Le développement de la « plateformisation » logistique nécessite des données d’observation, d’où l’importance de ce panorama, mais aussi une stratégie de développement des infrastructures et des efforts, sur le plan national et régional.
Publication : Mars 2017
Source : Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer / Le Service de l'Observation et des Statistiques (SOeS)
Lien : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/publications/p/2669/1987/atlas-entrepots-aires-logistiques-france-2015.html