La construction durable : du marketing ou une réalité ?
Construire une plate-forme logistique durable, c’est d’abord la localiser de façon durable. Le principal enjeu environnemental d’une plate-forme logistique, avant même sa construction, c’est sa localisation et par conséquent l’organisation des flux en amont et en aval du site logistique.
Les premières questions à se poser, pour réaliser une plate-forme logistique durable sont liées à sa localisation et à sa desserte.
Cette plate-forme logistique est-elle à 100% route ou des modes alternatifs à la route sont-ils envisageables à court ou moyen terme ? Les modes alternatifs peuvent être l’embranchement ferroviaire, mais surtout la proximité d’un chantier de transport combiné ou d’une autoroute ferroviaire. Cela peut également être la proximité d’un lien fluvial, à un axe comme le canal Seine-Nord ou maritime.
La localisation d’une plate-forme, c’est aussi son environnement immédiat. Un bâtiment logistique isolé sur un territoire efface naturellement des opportunités de synergies en termes de transport de marchandises.
La plateformisation des sites logistiques est sans aucun doute un élément de développement durable, permettant de regrouper, sur un même ensemble, des sites logistiques complémentaires, autour desquels émergeront naturellement des synergies et des économies en termes de transport. Ainsi, les parcs logistiques ou zones à vocation logistique apportent plus de pertinence environnementale qu’un entrepôt isolé.
La plateformisation des sites logistiques est sans aucun doute un élément de développement durable, permettant de regrouper, sur un même ensemble, des sites logistiques complémentaires, autour desquels émergeront naturellement des synergies et des économies en termes de transport. Ainsi, les parcs logistiques ou zones à vocation logistique apportent plus de pertinence environnementale qu’un entrepôt isolé.
Nous pouvons également considérer que la dimension d’un site peut lui conférer un caractère durable, permettant de réaliser des opérations de pooling ou de regroupement de flux, afin d’optimiser le taux de chargement des véhicules.
Une plate-forme logistique durable, c’est également une plate-forme logistique accessible pour le personnel, si possible en transports en commun. Elle doit donc être située proche d’un bassin d’emploi suffisant au regard de l’importance du site. Mais elle doit être située de façon à ne pas perturber les autres activités urbaines.
Apparait enfin, sur le plan de la construction, les dispositions à prendre afin que le site réalisé soit « durable ». Depuis 2009, les plates-formes logistiques peuvent prétendre à la certification HQE (Haute Qualité Environnementale). Cette certification a été mise en place après la première démarche, effectuée par AFILOG auprès de 19 opérations pilotes. La démarche HQE se structure autour de deux volets indissociables. Il s’agit tout d’abord du Système de Management de l’Opération (SMO) et de la qualité environnementale de l’ouvrage, selon 14 cibles standards.
De façon concrète, et au-delà de toute certification, une plate-forme logistique peut apporter un caractère durable en agissant sur plusieurs démarches fondamentales. Il s’agit notamment des aspects liés à l’isolation, à l’éclairage et au chauffage, donc aux aspects énergétiques.
Les espaces verts réalisés dans l’enceinte du site ou en toiture (toiture végétalisée) constituent des éléments importants.
L’utilisation du site comme producteur d’énergie (éolienne ou photovoltaïque) constitue un élément complémentaire intéressant.
Mais d’autres éléments peuvent être intégrés dans une démarche comme l’origine des éléments de construction limitant le transport, la gestion du chantier, les matériaux utilisés. La gestion de l’eau, bien que généralement peu importante dans une unité logistique, peut constituer un élément également intéressant.
Enfin apparaissent les éléments de confort, notamment visuel. Une intégration visuelle du site dans le territoire est essentielle afin de la rendre acceptable.
Une plate-forme logistique durable, c’est par conséquent et en premier lieu une localisation durable, qui répondra aux besoins logistiques immédiats, mais restera pertinente deux ou trois décennies plus tard, en fonction de la transition énergétique programmée.
C’est d’autre part un choix de localisation regroupée et massifiée sur des flux locaux, nationaux ou européens essentiels.
C’est enfin une construction prenant en compte des données essentielles notamment sur le plan de l’énergie.
Concevoir une plate-forme logistique véritablement durable, si l’on souhaite dépasser les éléments marketing et le « green washing », c’est donc adopter un raisonnement d’investissement durable, qui perdurera en fonction des évolutions logistiques et environnementales.
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