Les soldes, une histoire mais aussi un avenir assuré
Comme tous les ans, l’évènement commercial après les fêtes de fin d’année se limite à un mot : soldes.
Mais d’où viennent les soldes, qui occupent l’espace médiatique et commercial pendant les premières semaines de l’année ?
Les soldes ont été imaginés au 19ème siècle par Simon Mannoury. Cet entrepreneur de génie avait ouvert à Paris, en 1830, un magasin de nouveautés, vendant étoffes et confections, le Petit-Saint-Thomas. Ce magasin a vu passer parmi ses employés un certain Aristide Boucicaut, qui, quelques temps plus tard, inventera le grand magasin, en ouvrant l’enseigne « Le Bon Marché ».
Simon Mannoury est le premier commerçant à annoncer publiquement ses prix. Il élargit son offre : livres, jouets, cadeaux. Il développe même une activité de vente à distance.
Il est aussi le premier commerçant à comprendre que la saisonnalité des produits impose un phénomène d’obsolescence. Il est donc nécessaire d’inventer le déstockage occasionnel des collections de l’année précédente. Les soldes sont nés. Le mot lui-même provient d’ailleurs de l’argot des marchands du 19ème siècle et désignait un coupon ou un reste d’étoffe.
La réglementation sur les soldes date de 1906, avec le premier texte encadrant la « vente au déballage ». Cette réglementation a évolué à de très nombreuses reprises et encore tout récemment.
En effet, en 2016, les soldes flottants sont supprimés et remplacés par des périodes élargies de deux fois 6 semaines dans l’année. Ainsi, les soldes d’hiver dureront du 6 janvier au 16 février 2016.
Fait parfois oublié, il s’agit de la seule période de l’année permettant au commerçant de vendre à perte.
Reste à savoir si un évènement qui dure 6 semaines est encore un évènement et saura captiver le consommateur à une époque marquée par des moments commerciaux de plus en plus courts, à l’instar des pop-up stores.
Les deux périodes annuelles des soldes représentent, dans certains secteurs comme l’habillement, jusqu’à 30% du chiffre d’affaires annuel. L’e-commerce a amplifié cette saisonnalité et attire une clientèle nouvelle, déjà habituée à rechercher sur internet les « bonnes affaires ».
Mais cette période cruciale pour le commerçant physique ou l’e-marchand, nécessite une organisation logistique spécifique.
Pour une enseigne, c’est une occasion unique d’écouler des surstocks, bien rarement à perte. Il s’agit donc de prévoir à l’avance les produits présentés. Ce sont souvent les reliquats de stock ou les catégories C de la méthode ABC de classification des rotations de stock, les fameux « slow movers ». Les soldes permettent d’écouler ce surstock, mais aussi de libérer dans l’entrepôt des emplacements permettant d’accueillir les nouvelles collections. L’amplitude horaire des soldes dans les magasins nécessite souvent un réapprovisionnement plus important qu’à l’ordinaire et donc des préparations et transports à organiser.
Pour l’e-marchand, l’enjeu est différent. C’est quotidiennement, au moins pendant les premiers jours, un nombre de commandes 2 fois voire 3 fois plus important. Il faut donc dimensionner les équipes, élargir ou doubler les amplitudes horaires de fonctionnement de l’entrepôt, anticiper les emballages, prévoir les transports. C’est donc une opération exceptionnelle qui représente pour l’e-marchand un enjeu significatif.
Une des principales différences réglementaires concernant les soldes sur internet est la possibilité, pour le consommateur, de retourner ou d’échanger le produit pendant le délai de rétractation de 14 jours. Les soldes sur internet génèrent donc des retours et la logistique associée.
De nombreuses études ont fait état de l’anxiété de l’e-consommateur, dans l’attente de sa commande. La période des soldes, qui représente pour lui une opportunité de choix et de prix attractifs, doit aussi se conclure par une expérience client réussie. Elle se concrétise par un colis bien constitué, expédié dans les conditions et délais promis. Le colis bien constitué, c’est le rôle de l’entrepôt et de son savoir-faire. Pas d’erreur, un emballage protégeant bien le produit durant le transport. Les conditions et délais, c’est l’offre transport.
Dans plus de 50% des cas, il s’agit d’une offre hors domicile, en points relais, mais aussi consignes.
L’achat sur internet s’apparente alors à un véritable « contrat de confiance » entre le client et le commerçant sur le produit, le prix et le délai.
Simon Mannoury, l’inventeur des soldes, avait alors raison en indiquant que le client doit avoir foi en la réussite commerciale du magasin et en ses dirigeants !
"Droits de reproduction, de présentation et d'adaptation réservés © EOL"
Photo : droits réservés EOL
Mais d’où viennent les soldes, qui occupent l’espace médiatique et commercial pendant les premières semaines de l’année ?
Les soldes ont été imaginés au 19ème siècle par Simon Mannoury. Cet entrepreneur de génie avait ouvert à Paris, en 1830, un magasin de nouveautés, vendant étoffes et confections, le Petit-Saint-Thomas. Ce magasin a vu passer parmi ses employés un certain Aristide Boucicaut, qui, quelques temps plus tard, inventera le grand magasin, en ouvrant l’enseigne « Le Bon Marché ».
Simon Mannoury est le premier commerçant à annoncer publiquement ses prix. Il élargit son offre : livres, jouets, cadeaux. Il développe même une activité de vente à distance.
Il est aussi le premier commerçant à comprendre que la saisonnalité des produits impose un phénomène d’obsolescence. Il est donc nécessaire d’inventer le déstockage occasionnel des collections de l’année précédente. Les soldes sont nés. Le mot lui-même provient d’ailleurs de l’argot des marchands du 19ème siècle et désignait un coupon ou un reste d’étoffe.
La réglementation sur les soldes date de 1906, avec le premier texte encadrant la « vente au déballage ». Cette réglementation a évolué à de très nombreuses reprises et encore tout récemment.
En effet, en 2016, les soldes flottants sont supprimés et remplacés par des périodes élargies de deux fois 6 semaines dans l’année. Ainsi, les soldes d’hiver dureront du 6 janvier au 16 février 2016.
Fait parfois oublié, il s’agit de la seule période de l’année permettant au commerçant de vendre à perte.
Reste à savoir si un évènement qui dure 6 semaines est encore un évènement et saura captiver le consommateur à une époque marquée par des moments commerciaux de plus en plus courts, à l’instar des pop-up stores.
Les deux périodes annuelles des soldes représentent, dans certains secteurs comme l’habillement, jusqu’à 30% du chiffre d’affaires annuel. L’e-commerce a amplifié cette saisonnalité et attire une clientèle nouvelle, déjà habituée à rechercher sur internet les « bonnes affaires ».
Mais cette période cruciale pour le commerçant physique ou l’e-marchand, nécessite une organisation logistique spécifique.
Pour une enseigne, c’est une occasion unique d’écouler des surstocks, bien rarement à perte. Il s’agit donc de prévoir à l’avance les produits présentés. Ce sont souvent les reliquats de stock ou les catégories C de la méthode ABC de classification des rotations de stock, les fameux « slow movers ». Les soldes permettent d’écouler ce surstock, mais aussi de libérer dans l’entrepôt des emplacements permettant d’accueillir les nouvelles collections. L’amplitude horaire des soldes dans les magasins nécessite souvent un réapprovisionnement plus important qu’à l’ordinaire et donc des préparations et transports à organiser.
Pour l’e-marchand, l’enjeu est différent. C’est quotidiennement, au moins pendant les premiers jours, un nombre de commandes 2 fois voire 3 fois plus important. Il faut donc dimensionner les équipes, élargir ou doubler les amplitudes horaires de fonctionnement de l’entrepôt, anticiper les emballages, prévoir les transports. C’est donc une opération exceptionnelle qui représente pour l’e-marchand un enjeu significatif.
Une des principales différences réglementaires concernant les soldes sur internet est la possibilité, pour le consommateur, de retourner ou d’échanger le produit pendant le délai de rétractation de 14 jours. Les soldes sur internet génèrent donc des retours et la logistique associée.
De nombreuses études ont fait état de l’anxiété de l’e-consommateur, dans l’attente de sa commande. La période des soldes, qui représente pour lui une opportunité de choix et de prix attractifs, doit aussi se conclure par une expérience client réussie. Elle se concrétise par un colis bien constitué, expédié dans les conditions et délais promis. Le colis bien constitué, c’est le rôle de l’entrepôt et de son savoir-faire. Pas d’erreur, un emballage protégeant bien le produit durant le transport. Les conditions et délais, c’est l’offre transport.
Dans plus de 50% des cas, il s’agit d’une offre hors domicile, en points relais, mais aussi consignes.
L’achat sur internet s’apparente alors à un véritable « contrat de confiance » entre le client et le commerçant sur le produit, le prix et le délai.
Simon Mannoury, l’inventeur des soldes, avait alors raison en indiquant que le client doit avoir foi en la réussite commerciale du magasin et en ses dirigeants !
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