E-commerce : l’heure du bilan 2015 et des perspectives 2016
Les derniers chiffres de l’INSEE sur la consommation des ménages en produits manufacturés montrent une augmentation de seulement 0,8% sur un an. Sur une période identique, les dépenses en ligne des français affichent une croissance indécente de 12,47 % (source JDN). Ce taux est d’ailleurs supérieur à celui des deux dernières années, qui était de 11%.
Ce chiffre est accentué par la baisse continue du panier moyen, qui est de seulement 74 €. Le nombre réel de transactions et par conséquent de colis, a donc augmenté en un an de plus de 19%.
Pour faire face à cette croissance, les e-marchands et les logisticiens s’organisent.
Le premier d’entre eux, Amazon, a en 2015, développé son activité en France avec plusieurs annonces. Tout d’abord, l’entrepôt de Lauwin-Planque a atteint son équilibre avec 2 500 emplois et 100 000 m². Ce site est le quatrième entrepôt d'Amazon en France après Saran, Montélimar et Chalon-sur-Saône. Amazon a annoncé en 2015 le rachat de la totalité de Colis Privé et a débuté le déploiement de son réseau de consignes.
La Poste, acteur incontournable de l’e-commerce, structure son activité et multiplie annonces et innovations durant l’année 2015, notamment l’investissement dans des start-ups. Chronopost a intégré totalement Colizen, acheté en décembre 2014 pour proposer des livraisons sur rendez-vous. Chronopost a également lancé le service de livraison de produits frais Chronofresh afin de cibler une nouvelle catégorie d’e-marchands. La Poste a mis en œuvre le service de retours en boîtes aux lettres. Plus récemment, La Poste a décidé d’investir dans Stuart, start-up de livraison collaborative.
Les 19% de croissance des transactions sont dus aux grands e-marchands, mais probablement aussi aux nouveaux e-marchands. La FEVAD annonce 24 000 nouveaux e-marchands en un an, chiffre qui montre que le secteur est toujours aussi dynamique.
Mais un des grands changements de 2015, déjà amorcé en 2014, est l’omniprésence du cross-canal. Le top 15 des premiers e-marchands comprend maintenant une majorité d’enseignes de distribution : Fnac, Darty, E.Leclerc, Castorama, Leroy Merlin, Decathlon ou Carrefour. Le rachat de Rueducommerce par Carrefour montre que l’avenir du e-commerce se situe bien dans le cross-canal et les marketplaces.
Que nous réserve alors 2016 en annonces et tendances ?
La baisse du panier moyen, constante depuis 2010, devrait continuer, dans une logique de banalisation des achats sur internet.
Le M-commerce continuera à croître et représentera 16% des achats, incitant les e-consommateurs à la mobilité et à l’instantanéité de l’achat. Ce taux reste toutefois très en retrait de celui connu dans de nombreux pays. Il est de 52% au Japon.
L’accélération des flux marquera sans aucun doute 2016. Amazon Prime Now, qui propose dans certaines villes des Etats-Unis et à Londres des livraisons en 1 heure, développera peut-être son offre en France.
Attendu depuis longtemps, Amazon Fresh pourrait également s’intéresser à la France. En 2015, Amazon a ouvert une boutique d’épicerie afin de tester le marché.
La logistique e-commerce deviendra certainement de plus en plus automatisée et robotisée. L’annonce de Viapost d’installation de robots porteurs d’étagères Scallog system montre que la tendance à l’automatisation et à la réduction des coûts logistiques est omniprésente chez les e-marchands.
Sur le plan de la livraison, 2016 sera sans aucun doute l’année du décollage de la livraison collaborative et celle du déploiement à grande échelle des consignes.
L’annonce récente de la prise de participation de DHL dans Relais Colis montre que l’intégration des grands groupes de transport, afin de proposer une offre complète aux e-marchands, sera une tendance forte de 2016.
L’e-commerce sera en 2016 plus que jamais mobile et tourné vers le client. Plus rapide, plus intégrée, moins chère, la logistique e-commerce sera innovante en terme de services. Bonne nouvelle, en 2016, le client est roi …
"Droits de reproduction, de présentation et d'adaptation réservés © EOL"
Photo : droits réservés EOL
Ce chiffre est accentué par la baisse continue du panier moyen, qui est de seulement 74 €. Le nombre réel de transactions et par conséquent de colis, a donc augmenté en un an de plus de 19%.
Pour faire face à cette croissance, les e-marchands et les logisticiens s’organisent.
Le premier d’entre eux, Amazon, a en 2015, développé son activité en France avec plusieurs annonces. Tout d’abord, l’entrepôt de Lauwin-Planque a atteint son équilibre avec 2 500 emplois et 100 000 m². Ce site est le quatrième entrepôt d'Amazon en France après Saran, Montélimar et Chalon-sur-Saône. Amazon a annoncé en 2015 le rachat de la totalité de Colis Privé et a débuté le déploiement de son réseau de consignes.
La Poste, acteur incontournable de l’e-commerce, structure son activité et multiplie annonces et innovations durant l’année 2015, notamment l’investissement dans des start-ups. Chronopost a intégré totalement Colizen, acheté en décembre 2014 pour proposer des livraisons sur rendez-vous. Chronopost a également lancé le service de livraison de produits frais Chronofresh afin de cibler une nouvelle catégorie d’e-marchands. La Poste a mis en œuvre le service de retours en boîtes aux lettres. Plus récemment, La Poste a décidé d’investir dans Stuart, start-up de livraison collaborative.
Les 19% de croissance des transactions sont dus aux grands e-marchands, mais probablement aussi aux nouveaux e-marchands. La FEVAD annonce 24 000 nouveaux e-marchands en un an, chiffre qui montre que le secteur est toujours aussi dynamique.
Mais un des grands changements de 2015, déjà amorcé en 2014, est l’omniprésence du cross-canal. Le top 15 des premiers e-marchands comprend maintenant une majorité d’enseignes de distribution : Fnac, Darty, E.Leclerc, Castorama, Leroy Merlin, Decathlon ou Carrefour. Le rachat de Rueducommerce par Carrefour montre que l’avenir du e-commerce se situe bien dans le cross-canal et les marketplaces.
Que nous réserve alors 2016 en annonces et tendances ?
La baisse du panier moyen, constante depuis 2010, devrait continuer, dans une logique de banalisation des achats sur internet.
Le M-commerce continuera à croître et représentera 16% des achats, incitant les e-consommateurs à la mobilité et à l’instantanéité de l’achat. Ce taux reste toutefois très en retrait de celui connu dans de nombreux pays. Il est de 52% au Japon.
L’accélération des flux marquera sans aucun doute 2016. Amazon Prime Now, qui propose dans certaines villes des Etats-Unis et à Londres des livraisons en 1 heure, développera peut-être son offre en France.
Attendu depuis longtemps, Amazon Fresh pourrait également s’intéresser à la France. En 2015, Amazon a ouvert une boutique d’épicerie afin de tester le marché.
La logistique e-commerce deviendra certainement de plus en plus automatisée et robotisée. L’annonce de Viapost d’installation de robots porteurs d’étagères Scallog system montre que la tendance à l’automatisation et à la réduction des coûts logistiques est omniprésente chez les e-marchands.
Sur le plan de la livraison, 2016 sera sans aucun doute l’année du décollage de la livraison collaborative et celle du déploiement à grande échelle des consignes.
L’annonce récente de la prise de participation de DHL dans Relais Colis montre que l’intégration des grands groupes de transport, afin de proposer une offre complète aux e-marchands, sera une tendance forte de 2016.
L’e-commerce sera en 2016 plus que jamais mobile et tourné vers le client. Plus rapide, plus intégrée, moins chère, la logistique e-commerce sera innovante en terme de services. Bonne nouvelle, en 2016, le client est roi …
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