La logistique : un vaste champ d’opportunités pour l’emploi
La logistique a la particularité, dans la plupart des études et statistiques sur l’emploi, de ne pas être un secteur en tant que tel. Pourtant, l’état des lieux sur la logistique en France, publié au moment de la Conférence Nationale Logistique de juillet 2015, insiste sur l’importance de ce secteur. Le total des emplois rattachés à la logistique est d’environ 1,8 million. Ce chiffre comprend les effectifs des 25 000 entreprises de transport et de prestation logistique, mais aussi le transport pour compte propre, les fonctions logistiques des entreprises internalisées et les fonctions supports.
Le rapport d’état des lieux sur la logistique nous rappelle que les territoires ne sont pas tous égaux. L’Ile-de-France concentre un cinquième de l’emploi et la région Rhône-Alpes un dixième. Le rapport d’analyse de l’Insee sur la logistique en Ile-de-France, publié en 2015, affiche un chiffre équivalent, de 375 000 emplois, représentant 7% de l’emploi salarié. Ce chiffre ne comprend pas le personnel intérimaire, qui est très important dans certains secteurs comme la logistique e-commerce, notamment pendant les pics d’activité.
Ces données montrent l’importance du secteur de la logistique sur l’emploi mais exposent aussi la faiblesse de l’économie française. La comparaison avec l’Allemagne ou les Pays-Bas est édifiante. Le chiffre global de l’emploi dans la logistique est de 2,9 millions en Allemagne. Les Pays-Bas, dont la population est le quart de celle de la France, affichent un nombre d’emplois dans la logistique de 813 000, soit 45% du total des emplois en France. Ces écarts montrent le potentiel dont dispose le secteur de la logistique afin de participer aux efforts de création d’emplois.
Si l’on analyse de façon plus détaillée l’emploi logistique en France, nous constatons que 60% de l’emploi se situe dans des entreprises dont la logistique n’est pas le cœur de métier. Il s’agit donc du compte propre et de la logistique internalisée.
Le secteur de la logistique n’est pas un exemple de parité hommes-femmes. Plus de 70% de l’emploi est masculin. Cette répartition semble toutefois évoluer. L’emploi dans la logistique e-commerce, qui nécessite moins de port de charges lourdes et plus de préparation de commandes de produits unitaires, est beaucoup mieux réparti.
De façon assez logique, l’emploi logistique est positionné de façon dominante dans les établissements situés en seconde couronne des grandes agglomérations, là où ont été construites les plates-formes logistiques. Les installations de messagerie, souvent situées plus proches des agglomérations, sont également génératrices d’emplois.
Les ratios d’emplois par m² construit varient très sensiblement en fonction du métier logistique exercé dans le bâtiment, mais aussi du secteur d’activité.
Le ratio varie en général de 10 à 70 emplois pour 10 000 m² construits. Ce taux peut être plus important encore pour des métiers comme la messagerie ou la logistique e-commerce.
Si la tendance à l’automatisation des entrepôts est susceptible de réduire le taux d’emploi des plates-formes, d’autres évolutions de l’économie peuvent avoir l’effet inverse. Ainsi, le développement de la parcellisation des envois, tant dans le B to C que le B to B, génère des emplois en préparation de commandes, mais aussi en livraison du dernier kilomètre.
Les leviers de dynamisation du secteur de la logistique sont rappelés dans le rapport d’état des lieux présenté lors de la Conférence Nationale Logistique. Ils sont nombreux et concernent la performance logistique, les compétences et la formation. Mais ils concernent aussi le développement d’une politique publique d’aménagement logistique des territoires, qui permettra d’apporter aux entreprises internationales une offre immobilière compétitive et performante.
Cette offre logistique et foncière concernera les grandes plates-formes multimodales dans les régions et sur les principaux axes, notamment ceux qui sont en concurrence directe avec les sites allemands ou du Benelux. Un des principaux enjeux sera en particulier d’accompagner les grands e-marchands internationaux dans leur développement et d’être en mesure de leur proposer en France les infrastructures adaptées.
Elle concerne aussi le gisement de croissance et d’emploi autour de la logistique urbaine et du dernier kilomètre, qui permettra d’orienter l’emploi logistique vers une croissance durable.
"Droits de reproduction, de présentation et d'adaptation réservés © EOL"
Photo : droits réservés EOL
Le rapport d’état des lieux sur la logistique nous rappelle que les territoires ne sont pas tous égaux. L’Ile-de-France concentre un cinquième de l’emploi et la région Rhône-Alpes un dixième. Le rapport d’analyse de l’Insee sur la logistique en Ile-de-France, publié en 2015, affiche un chiffre équivalent, de 375 000 emplois, représentant 7% de l’emploi salarié. Ce chiffre ne comprend pas le personnel intérimaire, qui est très important dans certains secteurs comme la logistique e-commerce, notamment pendant les pics d’activité.
Ces données montrent l’importance du secteur de la logistique sur l’emploi mais exposent aussi la faiblesse de l’économie française. La comparaison avec l’Allemagne ou les Pays-Bas est édifiante. Le chiffre global de l’emploi dans la logistique est de 2,9 millions en Allemagne. Les Pays-Bas, dont la population est le quart de celle de la France, affichent un nombre d’emplois dans la logistique de 813 000, soit 45% du total des emplois en France. Ces écarts montrent le potentiel dont dispose le secteur de la logistique afin de participer aux efforts de création d’emplois.
Si l’on analyse de façon plus détaillée l’emploi logistique en France, nous constatons que 60% de l’emploi se situe dans des entreprises dont la logistique n’est pas le cœur de métier. Il s’agit donc du compte propre et de la logistique internalisée.
Le secteur de la logistique n’est pas un exemple de parité hommes-femmes. Plus de 70% de l’emploi est masculin. Cette répartition semble toutefois évoluer. L’emploi dans la logistique e-commerce, qui nécessite moins de port de charges lourdes et plus de préparation de commandes de produits unitaires, est beaucoup mieux réparti.
De façon assez logique, l’emploi logistique est positionné de façon dominante dans les établissements situés en seconde couronne des grandes agglomérations, là où ont été construites les plates-formes logistiques. Les installations de messagerie, souvent situées plus proches des agglomérations, sont également génératrices d’emplois.
Les ratios d’emplois par m² construit varient très sensiblement en fonction du métier logistique exercé dans le bâtiment, mais aussi du secteur d’activité.
Le ratio varie en général de 10 à 70 emplois pour 10 000 m² construits. Ce taux peut être plus important encore pour des métiers comme la messagerie ou la logistique e-commerce.
Si la tendance à l’automatisation des entrepôts est susceptible de réduire le taux d’emploi des plates-formes, d’autres évolutions de l’économie peuvent avoir l’effet inverse. Ainsi, le développement de la parcellisation des envois, tant dans le B to C que le B to B, génère des emplois en préparation de commandes, mais aussi en livraison du dernier kilomètre.
Les leviers de dynamisation du secteur de la logistique sont rappelés dans le rapport d’état des lieux présenté lors de la Conférence Nationale Logistique. Ils sont nombreux et concernent la performance logistique, les compétences et la formation. Mais ils concernent aussi le développement d’une politique publique d’aménagement logistique des territoires, qui permettra d’apporter aux entreprises internationales une offre immobilière compétitive et performante.
Cette offre logistique et foncière concernera les grandes plates-formes multimodales dans les régions et sur les principaux axes, notamment ceux qui sont en concurrence directe avec les sites allemands ou du Benelux. Un des principaux enjeux sera en particulier d’accompagner les grands e-marchands internationaux dans leur développement et d’être en mesure de leur proposer en France les infrastructures adaptées.
Elle concerne aussi le gisement de croissance et d’emploi autour de la logistique urbaine et du dernier kilomètre, qui permettra d’orienter l’emploi logistique vers une croissance durable.
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